La bataille de Purnon, fin décembre 1369

La bataille de Purnon, fin décembre 1369

Le contexte

John Chandos, sénéchal du Poitou, invita le comte de Pembrocke, capitaine de Mortagne-sur-Sèvre, avec ses deux cents lances, à l’accompagner dans sa chevauchée en Touraine et en Anjou. Celui-ci refusa de peur qu’on attribua à Chandos les honneurs de la gloire en cas de victoire sur l’ennemi. De retour dans son fief de Chauvigny, il apprit par ses espions que Louis de Sancerre était en Touraine. Il demanda une seconde fois au comte de Pembrocke de s’associer à lui pour repousser l’ennemi. À ce deuxième refus, Chandos rentra à Poitiers. Le comte décida de reprendre à sa charge l’expédition en Touraine. Sur la route pour ravager la vicomté de Rochechouart, il rencontra l’armée du maréchal Louis de Sancerre à Purnon.

Localisation:

Dans la commune de Verrue dans la Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Les forces en présence

Amies : le royaume de France (nombre inconnu)

Ennemies : le royaume d’Angleterre avec 200 lances + 200 lances de Chandos

Les pertes

Amies : inconnues

Ennemies : 100 morts

La bataille

Parti de nuit de la forteresse de la Roche-Posay, le maréchal Louis de Sancerre accompagné de Jean III de Bueil, de Jean de Vienne, de Guillaume des Bordes et du breton Kerlouet, tombe à l’improviste sur les Anglais du comte de Pembrocke au moment où ils sont occupés à se loger dans le village appelé Purnon. Le combat s’engage immédiatement. Les Anglais sont défaits et laissent plus d’une centaine de morts. Les survivants avec le comte de Pembrocke s’enfuient se réfugier dans une maison forte des Templiers, dépendance du prieuré de Fontenay-Le-Comte, fief de la baronnie de Mirebeau, dépourvue de fossés et construite avec un simple mur de pierres. Les Français livrent un premier assaut qui est repoussé. La nuit vient interrompre les combats.

Vers minuit, le comte en profite pour envoyer un de ses écuyers à John Chandos pour lui demander son aide.

Le lendemain matin, les Français livrent un deuxième assaut depuis l’aube jusqu’à six heures du matin. De peur que son premier écuyer ne trouve le sénéchal, il lui envoie un deuxième avec une bague en or pour se faire reconnaître. Le premier écuyer parti de Purnon s’égare en chemin et n’arrive à Poitiers qu’à onze heures du matin (à tierce) au moment où John Chandos entre dans l’église pour entendre la messe. Il dit à l’écuyer.

Allez rapporter au comte que le secours, qu’il me demande, n’arrivera pas à l’heure. Je termine d’abord d’entendre la messe.

Au moment où il se met à table, le deuxième messager arrive. Il fait la même réponse qu’au premier écuyer et commence à manger. Entre le premier et le deuxième service, il se rappelle que le comte de Pembrocke a épousé la fille du roi d’Angleterre et qu’il a comme compagnon d’armes le comte de Cambridge, le propre fils de son seigneur, Édouard III, roi d’Angleterre. Il se lève de la table et décide de lui porter secours. Il interdit aux écuyers de répéter ses propos au comte afin de ne pas s’attirer ses foudres. Il enfourche son destrier, fait armer ses hommes et s’élance à toute vitesse sur la route de Purnon.

Vers midi, les Français, qui tiennent toujours le comte sont informés de l’arrivée des renforts de l’Anglais, John de Chandos, avec deux cents lances. Épuisé par les assauts répétés, Louis de Sancerre n’attend pas les troupes fraîches anglaises. Il décide de lever le siège de la maison forte et rentre à La Roche-Posay avec leur butin et leurs prisonniers, mais sans le comte de Pembrocke. Le comte va au-devant de John Chandos.

Les conséquences

Sans aucune explication, les chefs anglais se séparent, Pembrocke remercia Chandos, puis partit à Mortagne et Chandos à Poitiers.

Source: https://books.google.fr/1367-1370

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