PHILIPPE 1° DE BOURGOGNE DIT PHILIPPE DE ROUVRE
Philippe Ier de Bourgogne, dit Philippe de Rouvres, ou encore Philippe de Rouvre1, né posthume en 1346 à Rouvres-en-Plaine (d’où son surnom), succède en 1349 à son grand-père le duc de Bourgogne Eudes IV. Il meurt de la peste le 21 novembre 1361
Marié en 1357 à Marguerite III de Flandre (1350-1405), fille et héritière de Louis II de Male, comte de Flandre, il mourut prématurément de la peste le 21 novembre 1361, à l’âge de quinze ans, sans avoir eu le temps de s’assurer une descendance4. Avec lui s’éteignit « par les mâles » la première branche capétienne des ducs de Bourgogne.
Philippe de Rouvres est considéré comme duc de Bourgogne, bien qu’il n’ait jamais présenté son serment de vassalité à son suzerain, le roi de France Jean II, d’une part en raison de sa minorité, d’autre part en raison de la captivité de Jean II retenu en Angleterre jusqu’en 1360 et enfin parce qu’il avait été émancipé par Charles IV du Saint-Empire. Cette émancipation avait permis à Philippe de Rouvre d’épouser Marguerite de Flandre en se dispensant de recueillir le consentement impératif du roi de France.
Le duché est alors repris par le roi Jean II le Bon (1319-1364), se prétendant héritier le plus proche du jeune duc en nombre de degrés civils en tant que fils de Jeanne de Bourgogne (v. 1293-1348), deuxième fille de Robert II (1248-1306), duc de Bourgogne (1272-1306).
Le roi de France profite en outre de ce qu’il a été remarié avec Jeanne Ire d’Auvergne, mère du jeune duc, pendant une dizaine d’années pour asseoir ses prétentions à un héritage éventuel.