LA RÉGENCE DE CHARLES, DUC DE NORMANDIE

LA RÉGENCE DE CHARLES, DUC DE NORMANDIE

 

Image: Charles V rentre dans Paris

Étienne marcel est mort. Charles le Régent reprend les commandes du pays non sans difficulté car le roi Jean, prisonnier des anglais, reste le roi de France.

De plus le père et le fils ne se sont jamais entendus. La rivalité politique entre eux est bien là. Rappelons nous de l’affaire de Rouen le 15 avril 1356. Le régent, duc de Normandie, recevait à Rouen dans son fief Charles le Mauvais le pire ennemi de son père. Ce dernier le fit prisonnier sous ses yeux sans motif apparent uniquement par vengeance.

De Londres, son père n’est pas prêt à partager le pouvoir avec son fils. Ses conseillers surveillent de près tous les mouvements de Charles. Il ne lui a même pas demandé son autorisation pour prendre le titre de Régent.

Le roi est dans une prison royale. Il a ses conseillers comme Charles d’Artois (comte de Pézenas), les comtes de Tancarville, Jean II et Guillaume IV de Meulan et le maréchal d’Audrehem, tous dévoués au roi. Il est entouré d’environ 100 personnes. Il est libre de circuler dans toute l’Angleterre. Il est logé à l’hôtel de Savoie, sa résidence londonienne.

Mais en France, Charles gère le pays. Il a rallié à sa cause bon nombres de nobles et de bourgeois de 1357. En mai 1359, la guerre est déclarée avec son père. En effet, il refuse le traité que Jean II a signé à Londres.

Le traité de mai 1359 contient qu’une demande d’Édouard III. La rançon soit 4 000 000 d’écus d’or. La nouvelle arrive à Paris. On ne pourra réunir que 600 000 florins et Paris ne donnera rien. Le délai d’un mois expire, le traité est annulé et remplacé par un plus autoritaire et dur.

Le traité de juin 1359, Édouard III, furieux, exige de la France en plus des 4 000 000 écus d’or des cessions de provinces comme : La Normandie, la Guyenne élargie, le Poitou, le Limousin, le Périgord, la Touraine, l’Anjou, le Maine et enfin toutes les provinces du littoral de la Manche. En fait, Édouard III ne veut pas donner d’accès à la mer aux français.

Charles fit lire ce traité aux députés. Les députés répondirent :  « Messire, nous avons lu les termes du traité et nous ne sommes pas d’accord car la dite paix fait trop de tort au royaume de France. Elle n’est ni passable ni faisable. Le régent de répondre : Telle est votre volonté, telle est ma réponse, ce traité n’est pas acceptable ».

Elle arrive à Édouard III et à Jean II. Ce dernier est furieux que son fils aille à l’encontre de sa décision. Il envoie les conseillers de son gouvernement en exil non pour bouter les anglais hors de France mais pour reprendre les rênes du pouvoir laissé au régent, Charles duc de Normandie.

Édouard III n’accepte pas la réponse de Paris. Il rend responsable le roi Jean II de cet échec de la paix. Il prend des mesures de rétorsion. Il exile le roi Jean loin de Londres et impose à sa suite de rentrer en France au plus tôt. Il dit à haute voix pour que tout le monde l’entende: «  je viendrai en France, avec telle puissance que j’aurai fin de guerre et de paix en mon honneur ». Voilà pourquoi les conseillers de Jean II sont à Paris.

En novembre 1359, ils reprirent les postes clef de la France, engagèrent des procédures pour réduire le régent au strict minimum, lui coupèrent les vivres et organisèrent un complot contre lui.

Cette année 1359 se termine simplement et celle de 1360 sera très dur pour la France. En effet, Édouard III débarque en France avec son armée pour y faire une chevauchée comme celle en Normandie en 1346.

L’heure n’est plus à punir le régent mais à préserver la paix entre anglais et français.

Le traité de Brétigny se profile….

 

 

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