Le siège de Quimperlé en 1375

Le siège de Quimperlé en 1375

Le contexte

Le duc de Bretagne, le comte Cambridge et les barons anglais assiégeaient Saint-Brieuc quand ils reçurent les nouvelles de la signature d’une trêve entre les ducs de Lancastre et d’Anjou. Le duc de Bretagne lève aussitôt le siège de Saint-Brieuc et se porte avec les Anglais sur Quimperlé. Olivier de Clisson, le vicomte de Rohan, les sires de Laval et de Rochefort, malmènent le capitaine de la garnison Jean d’Évreux, du Nouveau Fort1 de Quimperlé, car il ravage la région autour de lui. Les Anglais arrivent secrètement à Quimperlé. Avertis au dernier moment, Olivier de Clisson et ses compagnons s’enferment dans la ville.

La localisation

 

Les forces en présence

Amies : le royaume de France avec 200 lances

Ennemies : le royaume d’Angleterre et le duc de Bretagne, supérieur en nombre.

Les pertes : inconnues, mais importantes des 2 côtés.

Le siège

Olivier de Clisson livre de grands assauts pendant trois jours devant le Nouveau Fort de Quimperlé, sous les ordres de Jean d’Évreux qui leur répond avec une forte artillerie. Mais, la résistance faiblit et le capitaine envoie un héraut prévenir le duc de Bretagne et les Anglais qu’ils sont assiégés et sont prêts à se rendre. Ces derniers arrivent dans le dos des Français, mais Olivier de Clisson et les siens, inférieurs en nombre, prévenus juste à temps, s’enfuient vers la ville et s’y enferment. Il craint pour sa personne, car il massacre tous les Anglais qui passent entre ses mains. Il est surnommé « le boucher » par ses ennemis, mais aussi par ses amis. Les Anglais lancent plusieurs assauts sur les Français qui ne tiendront pas longtemps. Cependant, le duc de Bretagne ne prend pas de risque et fait le blocus de la ville. Les Français savent qu’aucun renfort ne viendra les aider. Finalement, ils envoient un héraut vers le duc pour négocier une bonne reddition. Il refuse et veut une capitulation sans condition. Ils demandent huit jours de réflexion qui sont acceptés par le duc. Par bonheur, deux chevaliers anglais envoyés par le duc de Lancastre apportent au duc de Bretagne le traité de paix, appelée la trêve de Bruges, signé entre la France et l’Angleterre en incluant la Bretagne, en date du 27 juin 1375. Olivier de Clisson et les siens sont sauvés. Ils quittent Quimperlé sains et saufs.

Les conséquences

La trêve d’un an fut prorogée après le dernier jour de juin 1376. Le duc de Bretagne licencia son armée et retourna à Auray auprès des siens. La plupart des barons rejoignirent l’Angleterre. Quant au duc d’Anjou, il retourna à Saint-Omer auprès de la duchesse, sa femme. Tous les sièges furent levés sauf celui de Saint-Sauveur-le-Vicomte pour lequel les Français avaient mobilisé dix mille lances, dont la date de remise des clés de la forteresse approchait.

1 Ville basse qui occupe la zone de terrain de la presqu’île de confluence enserrée entre les cours de l’Ellé et de l’Isole, transformée en île artificielle par la création de douves joignant les deux cours d’eau peu avant leur confluence, ainsi que les rives de la Laïta.

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