Robert III d’Artois

Robert III d’Artois

Robert III d’Artois (né en 1287 – mort en 1342 à Londres) était seigneur de Conches-en-Ouche, de Domfront, et de Mehun-sur-Yèvre ; en 1310, il reçut en outre en apanage le comté de Beaumont-le-Roger pour le dédommager de la perte du comté d’Artois auquel il prétendait.

Avec la crise de succession de 1328, il est l’un des éléments déclencheurs de la guerre de Cent Ans, par son exil en Angleterre et sa détermination à entraîner le roi d’Angleterre dans un conflit contre le roi de France.

Robert commença son exil en Flandre, puis chez le duc de Brabant avant d’aller à Avignon. Mais c’est l’Angleterre qu’il rejoignit finalement en 133411. Admis à la cour anglaise, il incita, « par esprit de vengeance et dans l’espoir de reprendre d’une main ce qu’il avait perdu de l’autre »2, Édouard III12 à engager une guerre pour reconquérir l’héritage de France. Il fournit au roi anglais de nombreux renseignements sur la cour française et participa activement à la guerre, ce qui lui valut d’être déclaré ennemi du royaume en 13362.

Ainsi, il est chargé par exemple en 1340 d’assiéger Saint-Omer, Édouard III comptant sur les soutiens dont il était supposé disposer dans sa région d’origine. Cet espoir est vite déçu et Robert, « vieux, brouillon et militairement incompétent »13, subit une cuisante défaite devant la ville, 8 000 de ses hommes restant sur le champ de bataille. C’est toujours en combattant au service du roi d’Angleterre qu’il fut gravement blessé en octobre 1342 aux pieds des remparts de Vannes, dans le cadre de la guerre de succession de Bretagne. Afin de se faire soigner, il retourna en Angleterre et mourut de dysenterie14 à Londres15 peu après. C’est là qu’il est inhumé, dans l’ancienne cathédrale Saint-Paul.

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