LA BATAILLE DE MONTMURAN LE 10 AVRIL 1354

LA BATAILLE DE MONTMURAN LE 10 AVRIL 1354

Armes de Bertrand du Guesclin

Le contexte

Comme la trêve du 1er au 15 avril 1354 expirait, le lieutenant du roi pour la Normandie, le maréchal Arnoult d’Audrehem, préparait les reprises des hostilités entre la France et l’Angleterre. Fort de son succès avec la prise du château de Landal (Ille-et-Vilaine), il poussa jusqu’à Bécherel, garnison anglaise fortement armée. La première expédition ayant échoué, il décida d’attaquer de nouveau la forteresse. Il s’installa non loin du château de Montmuran, propriété de Jeanne de Dol, dame de Combourg, femme de Jean, sire de Tinténiac, tué à la bataille de Mauron.

La localisation


Les forces en présence

Amies : Le royaume de France avec 40 hommes

Ennemies : le royaume d’Angleterre avec un peu plus d’une centaine d’hommes

Les pertes

Amies : pas de mort

Ennemies : pas de mort; cent prisonniers.

La bataille

Le jeudi 10 avril 1354, le maréchal d’Audrehem dîne chez la dame de Combourg avec tous ses officiers.

Un homme veille sur eux, Bertrand du Guesclin. Cet évènement du château de Montmuran le propulsera dans la notoriété qui fera de lui un grand chef militaire français de son siècle. Informé d’une fête au château avec des seigneurs du royaume de France, Hugues de Calveley, capitaine anglais, un des chefs de la garnison de Bécherel entreprend d’enlever le maréchal et ses officiers afin d’en tirer de grosses rançons ; il compte sur l’effet de surprise. Bertrand du Guesclin est sur ses gardes si près de la frontière avec les Anglo-Bretons. Il place trente archers, en embuscade, à l’entrée du château. Les Anglais, arrivant à vive allure, sont surpris de la présence de Français; ils attaquent les archers qui soutiennent ce premier assaut. L’alerte est sonnée ; du Guesclin, le maréchal et sa suite accourent à cheval. On met pied à terre et commence un corps à corps violent. Un chevalier du pays de Caux, Eslatre des Marès, châtelain de Caen, voit avec quelle vigueur et quel talent Bertrand du Guesclin met ses ennemis à terre ; il se bat comme un lion; il décide de le faire chevalier sur le champ de bataille. Maintenant, aux côtés de Bertrand du Guesclin, et sous ses ordres, les officiers du maréchal affrontent vaillamment leur ennemi.

Un des seigneurs, Enguerrand de Hesdin, lutte contre de Calveley, avec une telle impétuosité, qu’il le désarçonne et l’oblige à se rendre. De son côté, du Guesclin fait des prouesses et fait beaucoup de prisonniers. Une centaine d’Anglais sont arrêtés; les autres réussissent à s’échapper et rentrent à Bécherel.

Les conséquences

Cette escarmouche n’eut aucun impact sur le conflit pendant la guerre de Cent Ans. Par contre, elle fit la promotion de notre héros dans l’ordre de la chevalerie, le départ indispensable vers de hautes destinées. Trois ans plus tard, il fut adoubé Chevalier par Charles de Blois-Châtillon, chef des Bretons-Blésistes, pour le trône des ducs de Bretagne. À sa mort, à la bataille d’Auray en 1364, Bertrand du Guesclin était son général en chef.

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