Voilà un sujet qui va faire parler dans les chaumières: la folie de Charles VI, roi de France

Tout d’abord, on ne disait pas à cette époque, Charles VI » le fol », mais Charles VI » le bien aimé ». C’était un roi aimé de son peuple et surtout des Parisiens. Beaucoup plus tard, les historiens ont dit Charles VI « le fol ».  Mais, savez-vous qu’il y a de l’hérédité dans l’air. En effet:  Sur l’hérédité de la folie du roi Charles VI, Auguste Brachet, dans son livre la pathologie des rois de France ¹ a étudié longuement son hérédité.

Sa mère Jeanne de Bourbon ( 1338 – 1378 ), reine de France fut atteinte d’un accès d’aliénation mentale qui dura plusieurs mois. « Elle perdit son bon sens et son bon mémoire. » (Chronique des quatre premiers Valois.)

Son arrière-grand-père maternel, Louis Ier de Bourbon ( 1279 – 1341 ) est mort d’apoplexie cérébrale².

L’oncle maternel de Charles VI, le duc Louis II de Bourbon (1337 – 1410), débauché, prodigue et jovial, mourut mélancolique, au grand étonnement de ses contemporains : « Il prit une grande mélancolie en sa teste, car oncques puis n’eut guère de joie, tant qu’il en perdit le dormir. »

Sans remonter plus haut dans le détail de l’hérédité paternelle et maternelle de Charles VI, l’importance et la multiplicité des mariages consanguins dans la famille royale furent sujettes à une accumulation d’hérédité morbide par consanguinité.

Effectivement, il était aimé de son peuple, après sa mort:

Après sa mort, il fut conduit à Saint-Denis par seul, le duc de Bedford à cause du conflit entre les Bourguignons et les Armagnacs ; aucun prince de sang de France n’était présent. Les mendiants, tous les collèges de l’université, le collège de Navarre, les églises de Paris, le palais, une multitude de gens du peuple et les bourgeois de Paris l’accompagnaient. Tout autour du cercueil, plus de deux cents torches étaient allumées, dont chacune pesait cinq à six livres. Un repas fut distribué à tous.