La bataille de Ribemont en 1373

La bataille de Ribemont en 1373

Le contexte

En 1373, le royaume de France fut en proie à une nouvelle chevauchée anglaise commandée par le duc de Lancastre, fils d’Édouard III, pour rejoindre l’Aquitaine. Cette armée débarqua en juillet 1373 à Calais. Elle pénétra dans l’Artois, franchit la Somme et l’Oise, ruinant tout sur son passage. Les Français, ayant reçu l’ordre du roi de ne pas combattre les Anglais en rang serré, attaquèrent les compagnies traînardes et leurs convois de ravitaillement. L’ennemi arrivait à Saint-Quentin.

La localisation

Les forces en présence

Amies : le royaume de France avec 40 lances et 20 arbalétriers

Ennemies : le royaume d’Angleterre avec 160 hommes.

Les pertes

Amies : non communiquées

Ennemies : 160 tués ou faits prisonniers

La bataille

Saint-Quentin est commandée par Guillaume des Bordes. Le sire de Bousies, gendre du sire de Chin, prend une dizaine d’arbalétriers pour défendre le château de Ribemont. En chemin, il rencontre Jean III de Beuil, désigné par le roi France pour commander la garnison de Laon. Ce dernier ayant appris que les Anglais vont attaquer le château de Ribemont lui propose de l’accompagner pour l’aider dans la défense de la forteresse. Un de leurs espions lui apprend qu’une troupe anglaise est proche du château. Ils sont quatre-vingts soldats bien armés. De Beuil dit à son voisin.

Voyez nos ennemis qui viennent vous piller ! Allons les rejoindre et nous battre.

Pris par surprise et aux cris de « Notre-Dame ! Ribemont ! » les Anglais sont bousculés et déconfits. Une grande partie est tuée. Aussitôt, ils entrent dans la forteresse où ils sont accueillis par le sire de Chin avec ses quarante lances et vingt arbalétriers. Une autre compagnie anglaise arrive près de Ribemont. Le sire de Bousies explique à son beau-père.

Allons les combattre ! Ce serait regrettable de les laisser courir sous vos murs.

Le voulez-vous, beau-fils ? Alors, déployez ma bannière et faites sortir nos chevaux.

Seigneurs, dit Jean de Beuil, vous n’irez pas sans moi ; je vous conseille d’y aller petitement, il est possible que les Anglais aient envoyé leur avant-garde pour nous attirer.

Vous avez sans doute raison, répond le sire de Bousies, nous irons combattre brièvement ; quoi qu’il advienne, j’y vais.

Ils sortent de leur forteresse avec leurs quatre-vingts hommes combattre les quatre-vingts Anglais de l’avant-garde du duc de Lancastre. Aux cris de « Notre-Dame ! Ribemont », ils foncent sur l’ennemi, lances droites. Dans les combats, le sire de Chin, ayant reçu tellement de coups sur son bassinet, faillit tomber à terre si son écuyer ne l’avait pas soutenu. Les Anglais sont soit tués ou faits prisonniers. Lancastre, courroucé, arrive avec toute son armée face à la forteresse. Il réfléchit et se dit qu’il ne doit pas perdre trop de temps et d’hommes pour prendre ce château. Le lendemain matin, les Anglais repartent et prennent la direction de Laon.

Les conséquences

Charles V se félicita de cette victoire sur une petite compagnie anglaise. Il gratifia les défenseurs de fortes sommes d’argent pour fortifier le château à la frontière du royaume de France. Le duc de Lancastre continua sa route, mais resta perplexe sur l’avenir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *