LE SIÈGE DE THOUARS EN 1372

LE SIÈGE DE THOUARS EN 1372

Armes de la famille de Craon

Louis I° de Thouars, vingt neuvième vicomte de Thouars meurt en 1370 sans héritier mâle. Sa fille aînée, Péronnelle, épouse Amaury IV Seigneur de Craon en 1345. Devenu vicomte de Thouars, il est fait prisonnier à la bataille de Poitiers en 1356. Libéré, comme beaucoup d’autres seigneurs du Poitou, il se plie aux exigences du traité de Brétigny en 1360 malgré ses accointances avec le roi de France. Contraint, il se bat aux côtés des anglais lorsque Du Guesclin, son ancien capitaine, vient assiéger la ville en tant que Connétable de France.

En effet, les français s’emparent de toutes les places fortes du Poitou. Battue par Bertrand du Guesclin à Bressuire et à Saint-Sévère, l’armée anglais se ceint en deux. Les anglo-gascons, sous la conduite du Captal de Buch, s’installent à Saint-Jean-d’Angely et les poitevins, sous les ordres d’Amaury de Craon, se fixent à Thouars, la ville de son vicomté. Un fort contingent d’anglais, après avoir capitulé devant Bertrand du Guesclin à Fontenay-le-Comte, vient grossir ses rangs.

Maintenant, notre Connétable se dirige vers Thouars. Son armée composée de 3 000 cavaliers et 4 000 arbalétriers arrive sous les murs de la ville au mois de juin 1372.

           

Du Guesclin       Jean de Berry         Philippe II            O. De Clisson

Bertrand est accompagné de Jean, duc de Berry, et Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, frères du roi ainsi que les comtes du Perche et de Sancerre, le vicomte de Melun, Guy de la Trémoille, Olivier de Clisson et d’autres barons français, bretons et bourguignons.

La garnison vient juste d’être réparée et a stocké pour deux ans de vivres. Ils sont confiants de leur solidité. Du Guesclin ordonne l’assaut des remparts. Deux assauts meurtriers sont sans résultat. Le connétable décide de faire intervenir les beffrois. On comble les fossés et on approche les engins. Une brèche est entamée mais les assiégés résistent tellement que les français ne peuvent pas entrer dans la ville. Il fait, alors, venir l’artillerie lourde de Poitiers. Fatigués des deux côtés, les poitevins demandent une trêve car l’installation des canons les inquiète fortement. Le vicomte de Thouars voit ses chances de gagner s’évanouir. Il demande une trêve à Bertrand du Guesclin:

« – Maréchal, nous demandons une trêve jusqu’au 30 novembre, fête de la saint Michel. Si la ville n’est pas secourue par le roi d’Angleterre et les siens, nous vous donnerons les clés.

– Afin d’éviter un bain de sang, j’accepte les termes de votre demande. »

En attendant, le blocus de la ville est renforcé.

Le roi d’Angleterre est mis au courant. Thouars est une des clefs du Poitou pour garder un pied en France. Il décide de lever une armée pour venir en aide aux assiégés. Le roi, pourtant âgé, accompagné de son fils, le prince Noir, et toute la haute aristocratie anglaise comme le duc de Lancastre, les comtes de Salisbury, de Warwick et de Stafford embarquent avec cinq mille hommes d’armes (vingt mille cavaliers) et dix mille hommes de trait dans 800 bateaux.

                                              

Maintenant, notre Connétable se dirige vers Thouars. Son armée composée de 3 000 cavaliers et 4 000 arbalétriers arrive sous les murs de la ville au mois de juin 1372. Bertrand est accompagné de Jean, duc de Berry, et Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, frères du roi ainsi que les comtes du Perche et de Sancerre, le vicomte de Melun, Guy de la Trémoille, Olivier de Clisson et d’autres barons français, bretons et bourguignons.

La garnison vient juste d’être réparée et a stocké pour deux ans de vivres. Ils sont confiants de leur solidité. Du Guesclin ordonne l’assaut des remparts. Deux assauts meurtriers sont sans résultat. Le connétable décide de faire intervenir les beffrois. On comble les fossés et on approche les engins. Une brèche est entamée mais les assiégés résistent tellement que les français ne peuvent pas entrer dans la ville. Il fait, alors, venir l’artillerie lourde de Poitiers. Fatigués des deux côtés, les poitevins demandent une trêve car l’installation des canons les inquiète fortement. Le vicomte de Thouars voit ses chances de gagner s’évanouirent. Il demande une trêve à Bertrand du Guesclin:

« – Maréchal, nous demandons une trêve jusqu’au 30 novembre, fête de la saint Michel. Si la ville n’est pas secourue par le roi d’Angleterre et les siens, nous vous donnerons les clés.

– Afin d’éviter un bain de sang, j’accepte les termes de votre demande. »

En attendant, le blocus de la ville est renforcé.

Le roi d’Angleterre est mis au courant. Thouars est une des clefs du Poitou pour garder un pied en France. Il décide de lever une armée pour venir en aide aux assiégés. Le roi, pourtant âgé, accompagné de ses fils et toute la haute aristocratie anglaise comme le duc de Lancastre, les comtes de Salisbury, de Warwick et de Stafford embarquent avec cinq mille hommes d’armes (vingt mille cavaliers) et dix mille hommes de trait dans 800 bateaux.

Édouard III prend la mer sans tenir compte des éléments. Pendant quatre semaines, les vents sont contraires en pleine mer ou la mer est étale. Parvenu après bien des efforts dans le golfe de Gascogne, il est accueilli par une furieuse tempête qui disperse son armada et la rejette au large. Plusieurs navires coulent. Voyant qu’il ne pourra pas accoster sur le littoral français avant la date butoir, Édouard III fait demi-tour et rentre en Angleterre. Il envoie un message aux anglais stationnés à Niort de venir aider la ville de Thouars. Thomas Felleton, sénéchal de Bordeaux, et son armée de 1200 lances arrivent en retard, il rebrousse chemin.

Amaury de Craon expose le problème à son entourage :

« – Le roi d’Angleterre ne viendra plus. Je suis inquiet. Mais pour notre bien, il est plus judicieux de se rendre car je connais bien Bertrand du Guesclin, il ne laissera aucun survivant après son passage. »

Amaury de Craon expose le problème à son entourage :

« – Le roi d’Angleterre ne viendra plus. Je suis inquiet. Mais pour notre bien, il est plus judicieux de se rendre car je connais bien Bertrand du Guesclin, il ne laissera aucun survivant après son passage. »

Le vicomte de Thouars, sommé dans la matinée du 30 novembre à tenir sa parole, doit se résigner à rendre les clés de la ville à Bertrand du Guesclin et aux ducs. Il ouvre les portes en fin de journée. Aussitôt Amaury de Craon et tous les seigneurs poitevins prêtent serment de fidélité au roi de France.

C’en était fini de la domination anglaise dans le Poitou et en même temps de la puissance des vicomtes de Thouars. Les seigneurs poitevins sont humiliés mais vivants. Maintenant la ville n’offre qu’un intérêt secondaire et ne pourra dans le futur plus décider du sort du Poitou.

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