Les femmes dans la société
Comme je l’ai précédemment expliqué dans mon avant propos, je vais essayer de faire des comparaisons entre la vie au Moyen Age et à notre époque,
Le premier sujet qui me vient à l’esprit :
La place de la femme dans la société
1) Préjudices physiques et moraux
a) Dans le haut Moyen Age.
La loi salique: il s’agit d’un code de loi élaboré, selon les historiens, entre le début du IVe et le VIe siècle pour le peuple des Francs, dont Clovis fut l’un des premiers rois. Ce code, rédigé en latin, et comportant de forts emprunts au droit romain, portait surtout sur le droit pénal et les compositions pécuniaires car son objectif était de mettre fin à la vengeance privée en imposant le versement d’une somme d’argent et établissait entre autres les règles à suivre en matière d’héritage à l’intérieur de ce peuple.
Ainsi, un article de la loi salique ordonne, entre autres, les tarifs de composition que font payer la partie coupable à la partie lésée. Le but de cet article était, en cas de violence faite aux femmes.
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toucher la main d’une femme : amende de quinze sous ;
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toucher une femme de la main au coude : amende de trente sous ;
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toucher une femme du coude à l’épaule : amende de trente-cinq sous ;
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toucher une femme jusqu’au sein : amende de quarante-cinq sous ;
Et pourtant, la femme est plus souvent victime que coupable, victime d’une violence spécifique : le viol. Toutes les catégories sociales sont touchées. Les hommes, nobles, sont rarement poursuivis pour viol. Les victimes, d’humble condition, n’osent pas porté plainte.
La brutalité des hommes se trouve à tous les niveaux de la société qu’il soit paysan, bourgeois ou noble.
b) De nos jours
Les femmes doivent prouver qu’il a eu viol ou tentative de viol auprès des instances compétentes. Et souvent prouver peut devenir un chemin de croix car elles ne sont pas toujours entendues et crues. Quant aux dédommagements financiers, compliqué !!
2) Le rôle des femmes dans notre société
a) Au Moyen Age
Plusieurs siècles après Clovis, dans le courant du XIVe siècle, un article de ce code salique fut exhumé, isolé de son contexte, employé par les juristes de la dynastie royale des Capétiens pour justifier l’interdiction faite aux femmes de succéder au trône de France. À la fin de l’époque médiévale l’expression loi salique désigne donc les règles de succession au trône de France. Ces règles ont par ailleurs été imitées dans d’autres monarchies européennes.
Les magistrats se sont, donc, basés sur cet article pour évincer la fille de Charles IV, seul enfant encore en vie au décès de son père : Blanche, duchesse d’Orléans.
Il faudra attendre 150 ans pour que cette article de cette loi salique soit abandonné. Néanmoins les reines de France comme Isabeau de Bavière, Catherine et Marie de Médicis et enfin Anne d’Autriche ne seront que régentes du royaume de France et n’accéderont pas au trône de France. En revanche, leur pouvoir et leur influence étaient très étendus y compris sur la personnalité des rois de France.
Quant aux femmes du peuple, de la bourgeoisie voire de la noblesse, elles ne connaîtront que le rôle de soumission à leur mari et celui de travailler dur pour les femmes du peuple.
Leur destin n’était orienté uniquement vers le seul but de se marier et de procréer.
b) De nos jours.
Je souhaitais parler de mon expérience.
Je suis né en 1954 dans un milieu modeste. Ma mère, qui ne devait pas travailler, devait uniquement m’éduquer et satisfaire son mari ( linge, repas, etc..) et n’avait pas le droit à la parole. L’homme était vénéré par amour ou peut être par peur de représailles. A cette époque, on n’avait pas d’enfant avant le mariage. S’il avérait que dans une famille la fille soit enceinte, elle était obligée de se marier et pas spécialement par amour sinon c’était la honte pour la famille. Je l’ai vécu. Mon père, lui, était libre de tout. Et nous sommes dans les années 50 !!
Depuis le milieu du XV° siècle où la loi salique a été enterrée, il s’est passé environ entre 400 et 500 ans pour que la valeur de la femme dans la société soit respectée et que la cause pour la défense des femmes soit entendue.
Quelques dates :
Même au début du XX° siècle, en 1920, l’assemblée nationale a voté pour l’interdiction de l’avortement et de la contraception. Le code Napoléon, qui imposait le devoir d’obéissance de la femme envers le mari, n’est aboli qu’en 1938.
En 1941, les prémices d’un changement apparaissent. Pétain, alors chef du gouvernement à Vichy, promeut « la fête des mères » afin de repeupler la France.
En 1944, la véritable évolution de la condition féminine commence le 21 avril, les femmes obtiennent le droit de vote et d’être élue. Les mentalités des hommes n’ont pas changé pour autant mais un grand pas est fait.
En 1946 Le proxénétisme est désormais interdit et 1400 établissements sont fermés en France, dont 180 à Paris.
En 1965, Réforme des régimes matrimoniaux : les femmes peuvent travailler sans l’autorisation du mari.
En 1967, l’Assemblée Nationale adopte la loi qui autorise la contraception, jusqu’alors interdite en France
En 1972, Reconnaissance du principe « à travail égal, salaire égal »
En 1975, voté par la Convention, en 1792, le divorce par consentement mutuel n’était plus possible depuis 1816. La loi No 75-617 du 11 janvier 1975 le permet.
En 1980, « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte ou surprise » est désormais puni par la loi .
En 1985, Loi sur l’égalité des époux dans les régimes matrimoniaux et des parents dans la gestion des biens des enfants mineurs.
En 1990, Fin du « devoir conjugal » en France
En 1991, Fin de la « promotion canapé » en France : le harcèlement sexuel est enfin un délit réprimé par la loi.
En 1992, La loi du 22 juillet réprime les violences conjugales. Grâce aux féministes, la « qualité de conjoint ou concubin » est reconnue.
En 1993, En France, il est désormais interdit d’exercer des pressions sur les femmes souhaitant avorter ou le personnel médical.
En 1999, le Pacte Civil de Solidarité (PACS) donne un statut légal à la vie commune entre deux personnes.
En 2000, la loi sur la parité hommes-femmes pénalise les partis politiques ne présentant pas un nombre égal de candidatures féminines et masculines.
En 2002, les parents peuvent transmettre le nom de la mère, celui du père ou les deux accolés.
Jusqu’en 2013, les femmes n’avaient pas le droit de porter de pantalon (en France, eh oui). La France est le 9° pays européen à autoriser le mariage entre personnes de même sexe.
En 2016, La loi pénalisant les clients de la prostitution entre en vigueur en avril 2016 en France.
Le chemin pour la liberté et l’épanouissement de la femme a été long.
Fin de ce premier article sur « Et Nous »