LOUIS II DE BOURBON

LOUIS II DE BOURBON

Louis II de Bourbon est un prince dont les faits d’armes ont été le plus enregistrés. Peu de princes guerriers ont aussi bien attiré l’attention de l’histoire que lui.

Il est né en 1337. Il est arrière-petit-fils de Robert le fort, comte de Clermont, fils de Louis IX ( Saint-Louis ) et frère de Philippe III le hardi, roi de France. C’est un Capétien direct.

1358, son premier combat fut contre la Grande Jacquerie.

1359, il sauve Reims des Anglais d’Édouard III.

1359 – 1369, il est otage des Anglais avec le roi de France Jean II le bon et son fils Philippe le hardi, après la défaite de Poitiers en 1356.

Avec Charles V, le fils de Jean II , la vie est tout autre. D’abord, il reconquiert ses forteresses prises par les mercenaires en son absence.

Toujours en 1369, on lui apprend que sa mère, Isabelle de Valois, est emprisonnée dans son château de Belleperche par une compagnie de mercenaires Anglo-Gascons. Il assiège la forteresse qui résiste. Il fait amener quatre engins de siège, mangonneaux et pierrières. Les assiégés demandent des renforts aux Anglais. Ils décident de céder la place, mais la mère de Louis II est emmenée par les Anglais et mise à une forte rançon.

1369, il se bat aux côtés de Bertrand du Guesclin à la bataille de Montiel en Espagne. Lors d’une discussion avec Henri II de Castille, il lui dit :

Voyez-là, les enfants de Pierre le cruel qui fit mourir votre sœur. Si vous voulez les faire mourir, je vous les donne.

Nenni, dit le duc, je ne serais consentir à leur mort, car ils ne sont que des enfants d’un roi assassin. C’est une mauvaise volonté de leur père.

1371 aux côtés du duc d’Anjou et de Bertrand du Guesclin, ils prennent Limoges et s’emparent du Poitou et du Limousin.

Il devient l’ami personnel du connétable Bertrand du Guesclin. Il le suit partout dans ses sièges et batailles en Rouergue, Saintonge, Poitou et en Touraine.

1372 – 1373 Les villes et les forteresses anglaises tombent une à une, Montcontour, Sainte-Sevère, Saint-Maixent, Benon, Usson, Millau et beaucoup d’autres. Ces deux chefs de guerre sont infatigables.

1373, pour entrer en Bretagne, car le duc s’est enfui en Angleterre, Bertrand du Guesclin fait appel à tous ses amis. Le premier qui arrive à Angers pour former une armée est le duc de Bourbon. Brest, le château de Derval et bien d’autres sont assiégés. Brest résiste grâce aux renforts du comte de Salisbury.

1374, les Anglais reculent de partout. Ils se réfugient en Guyenne. Louis de Bourbon prend Brive-la-Gaillarde.

1378, avec le connétable et le duc de Bourgogne, il combat contre l’armée de Charles II de Navarre en Normandie.

A la mort de Charles V, son fils, alors âgé de douze ans, est placé sous la tutelle de ses quatre oncles dont louis II de bourbon, son oncle maternel.

1382, il fait la guerre en Flandres au côté du jeune roi contre l’armée flamande.

1385 la guerre contre l’Angleterre repart de plus belle Louis II part de Moulins et assiège toutes les villes et forteresses dans le Bordelais comme Saint-Etienne-de-Monluc, les châteaux de Taillebourg, la Tronchette et Archiac

1390, il est appelé par Gênes pour sauver la ville des attaques des mercenaires maures. Il prend le commandement de cette croisade. Il débarque à Carthage. Avec 10 000 hommes contre 50 000 Maures, il engage une lutte héroïque jusqu’à épuisement. Mais, après plusieurs jours de combat, il est obligé de battre en retraite. Il quitte l’Afrique pour la Sardaigne.

De retour en France, il retourne auprès du roi, Charles VI, qui devient fou. Dans ses moments de lucidité, il disait de son oncle.

« — bel oncle, je vous prie, demeurez encore avec moi, car il y a encore beaucoup d’affaires que vous aurez à traiter. » Il se place entre les autres oncles du roi, les ducs d’Orléans et de Bourgogne. Il s’emploie à apaiser leur haine respective. Mais, ce rôle ne lui convient guère, c’est un guerrier. Il tombe dans une dépression profonde.

Louis II de Bourbon meurt en 1410 au château de Montluçon. d’Orronville, son historien, cite beaucoup de traits qui l’honorent. Cet infatigable chevalier capétien fut surnommé Louis-le-bon.

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