Contexte

Cette chevauchée fut contiguë à celle d’Édouard III en Champagne qui enrageait quand le régent de France et le Tiers État refusèrent les clauses du traité de paix. Il organisa une chevauchée pour apeurer Charles, dauphin de France. Robert Knolles en fit autant en Auvergne.

La localisation

Prévôtés de l’Auvergne médiévale

Les forces en présence

Amies : le comté de Forez et les seigneurs d’Auvergne avec 6 000 combattants

Ennemies : le royaume d’Angleterre avec 3 000 combattants

La chevauchée

En août 1359, Robert Knolles entreprend une grande chevauchée dans le centre de la France. Il part des marches de la Bretagne et se dirige vers le Massif central par les rives de la Loire. Il traverse le Berry et ravage tout sur son passage, puis entre en Auvergne. Cusset et Saint-Pourçain sont prises. Le comte de Forez et les seigneurs, barons et chevaliers de Clermont, Montferrand et Riom lèvent une armée pour défendre leurs territoires. Le comte de Forez, Béraut II dauphin d’Auvergne, monseigneur Jean de Boulogne et le seigneur de Montagu d’Auvergne réussissent à rassembler six mille combattants. Ils se lancent à la poursuite des Anglais de Knolles. Ayant une connaissance approfondie du terrain, ils les aperçoivent dans la vallée. Les Français prennent position sur les hauteurs. Après une nuit de repos, le lendemain les Auvergnats descendent dans la plaine, de six bouviers de terre¹, pour livrer une bataille rangée. Quand les Anglais voient cette armée en ordre, ils se positionnent immédiatement avec, comme à leur habitude, les archers devant. Les Français se rangent en deux grandes compagnies de trois mille hommes chacune. Le dauphin d’Auvergne commande la première et le comte de Forez, la seconde. La journée se passe sans aucun contact. Quand vient la nuit, les Français et les Anglais consultent leur conseil de guerre ; les Français décident qu’une partie de l’armée contourne la montagne pour prendre les Anglais à revers ; la décision est arrêtée, mais un prisonnier s’évade et part prévenir le capitaine Knolles. Se sachant en sous-nombres, il n’attend pas et lève le camp en pleine nuit en se dirigeant vers Limoges. Au petit matin, l’armée française est prête à en découdre et l’escouade prévue pour le contournement derrière les Anglais est prête à s’élancer ; le jour se lève, ils sont surpris, l’ennemi est parti en pleine nuit pour ne pas subir la défaite.

Les conséquences

Le comte de Forez et le dauphin d’Auvergne licencient leur armée. Tous les seigneurs rentrent chez eux. Quant à Robert Knolles, il a gagné une seule chose : sa réputation d’un homme cruel et sans aucun scrupule.