Étienne MARCEL, le Danton Moyen-Age
C’est un bourgeois, le prévôt des marchands.
Il a sa statue dans les jardins de l’Hôtel de ville de Paris : un cavalier levant son épée de sa main droite vers le haut avec un parchemin déroulé de l’ordonnance de 1357 que les États Généraux voulurent imposer à la royauté. Il est sans casque, ni armure.
Il fut le vaincu de la révolution de 1357-1358 et mort assassiné par ses partisans qui le croyaient traître à la solde des anglais, le 31 janvier 1358 sous les remparts de Paris.
En 1888, la nouvelle république avait besoin de héros fondateurs. Étienne Marcel, ce « Danton du Moyen Age » en fut un. C’était aussi un martyr car il fut assassiné sur le rempart de la Bastille à Paris qu’il avait lui-même fait construire.
Étienne Marcel est né en 1302. Jeune, comme son père, il fait carrière dans le commerce des draps. Il est le fournisseur du roi Philippe VI. Il a des rapports très liés avec les marchands flamands.
Il est un membre influent du clan Marcel. Il intervient toujours en faveur de sa famille dans les conflits les concernant.
Les affaires sont si florissantes qu’il prête de l’argent au Roi quand commence la guerre.
A 30 ans, il devient membre assidu de la Confrérie de Saint-Jacques-de-Compostelle de Paris et sort de l’ombre.
Sa vie va changer quand il se mariera en 2° noce avec Marguerite des Essars, fille d’un bourgeois normand qui gérait les finances du Roi.
Un événement important le basculera dans la notoriété. En effet, le nouvel argentier du Roi au lieu de s’adresser aux marchands parisiens, s’adresse aux drapiers flamands. Les bourgeois de Paris perdent de grosses clientèles et d’importants profits. Raison de plus pour se serrer autour du plus grand d’entre eux Étienne Marcel. Il est élu prévôt des marchands en août 1354.
Il devient ainsi le meneur d’une population lasse des changements continuels de la monnaie, des hausses d’impôts et des spéculateurs autour du Roi. Certains, même, imaginent un autre modèle d’État.