Les pandémies d’hier et d’aujourd’hui

Les pandémies d’hier et d’aujourd’hui

 

Les pandémies d’hier et d’aujourd’hui en Europe

On parle de pandémies au XX° et XXI° siècles mais elles ont toujours existé par exemple :

La peste d’Athènes dans la Grèce Antique a fait 70 000 morts dans cette ville.

La peste de Justinien, dans la Rome antique Byzantine qui a fait 25 millions de morts autour du bassin méditerranéen.

la peste de Londres entre 1664 et 1665 a tué 100 000 personnes soit 20 % de la ville.

Mais notre période contemporaine n’y a pas échappé.

Septembre 1918 – avril 1919 : la grippe espagnole est considérée comme la plus mortelle de l’histoire dans un laps de temps aussi court, elle a fait un milliard de malades dont 40 millions de morts. Son surnom vient du fait que seule l’Espagne, pays neutre durant la Première Guerre mondiale, ne censurait pas les nouvelles touchant l’épidémie qui ravageait de nombreux pays belligérants. Provenant de Chine en 1918, le virus (H1N1) gagne ensuite les États-Unis, puis se propage à travers l’Europe, pour contaminer le monde entier, notamment par le truchement des colonies. Le poète français Guillaume Apollinaire, le peintre autrichien Egon Schiele ou le président du Brésil, Rodrigues Alves, figurent parmi les victimes de cette grippe.

1er juin 1956 : apparition de la grippe asiatique. Un nouveau virus grippal apparaît au Japon et se répand en Asie. Cette pandémie, qui a frappé en deux vagues virulentes, est à l’origine de la mort d’environ 4 millions de personnes. Le virus (H2N2) est d’abord apparu dans une province méridionale de la Chine, en février 1957.  Il a fallu plusieurs mois avant qu’il n’atteigne l’Amérique (70.000 morts aux États-Unis) et l’Europe.

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1968–1970: La grippe de Hong-Kong. le virus H3N2 se déclare à Hong-Kong et fait le tour du monde entre l’été 1968 et le printemps 1970, tuant entre 1 et 2 millions de personnes. La grippe évolue une fois de plus pour se transformer en pandémie meurtrière. Le virus en question est appelé H3N2. Provenant de Hongkong, il traverse d’abord l’Asie puis, fin 68, les États-Unis et déferle sur l’Europe fin 69.

20 mai 1983 : le virus VIH est identifié. Sa maladie déclarée est le SIDA. L’équipe de l’unité d’oncologie virale de l’Institut Pasteur, dirigée par le professeur Luc Montagnier, identifie pour la première fois le virus responsable du sida. Il s’agit du VIH1, rétrovirus présent partout dans le monde. C’est ce qui le différencie de l’autre souche du virus, le VIH2, qu’ils découvriront en 1986, et qui se rencontre essentiellement en Afrique. Le nom du virus, VIH, signifie « virus de l’immunodéficience humaine ». Depuis le début de l’épidémie environ 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 39 millions de personnes sont décédées de maladies liées au sida.

16 novembre 2002: apparition du SRAS. Le premier cas connu de Syndrome respiratoire aigu (SRAS) ou pneumonie atypique se déclare dans la région de Guangdong. Au cours du mois de février 2003, la maladie se répandra hors des frontières chinoises, par l’intermédiaire de touristes et d’hommes d’affaire en voyage.

15 mars 2003 : l’OMS lance une alerte mondiale sur le SRAS. Celle-ci vise à prévenir les voyageurs de la gravité et des risques de la maladie, qu’on a vu se développer à Taïwan, au Vietnam, à Singapour et au Canada. Endiguée en juillet 2003, l’épidémie fera en tout plus de 800 morts dans le monde sur un total de 8000 cas

File:Sars Cases and Deaths.pdf

Quelle sera la prochaine grande épidémie?

Difficile à prédire selon les chercheurs, étant donné l’ensemble de facteurs à considérer, écologiques, sociétales, biologiques et on en passe. Qui plus est, les maladies préoccupantes et déjà bien existantes, ne manquent malheureusement pas à l’appel, qu’il s’agisse de l’Ebola ou encore du virus Zika

Nous sommes dans un cycle d’un éternel recommencement.

La veille et les alertes sanitaires ne baissent pas la garde. Ainsi, il est apparu important, pour rendre ce dispositif totalement opérationnel, de donner des repères précis à tous ceux qui vont le mettre en œuvre sur le terrain.

Dans ce cycle d’un éternel recommencement, le Moyen Age n’y a pas échappé et a été confronté à ces épidémies et en particulier la peste noire ou mort noire entre 1347 et 1352 en pleine guerre de Cent Ans.

Ce virus aurait d’abord infecté un comptoir génois sur les côtes du Moyen Orient vers 1347. Les puces des rats seraient l’origine de la maladie. Les rats circulant dans les cales des navires marchands auraient débarqués en Sicile et le virus se serait propagé dans toute l’Europe. Il aurait tué entre 25 et 50 millions de personnes en Europe entre 1347 et 1352, soit 30 à 50% de la population. Pour ce qui est du traitement, les médecins de l’époque (qui n’étaient pas très au point) conseillaient de brûler des troncs de choux et des pelures de coing, l’abstinence sexuelle et les processions religieuses pour éloigner les démons. Cette peste noire tellement dévastatrice est à l’origine de l’arrêt temporaire de la guerre par la prolongation de la trêve de Calais en mai 1358.

« Le vulgaire, foule très pauvre, meurt d’une mort bien reçue, car pour lui vivre, c’est mourir. » Simon de Couvin, homme d’église et écrivain (1320-1367)

On ne parle pas non plus de la dysenterie qui a ravagé les rangs des armées françaises et anglaises et bien sûr la syphilis, le viol étant une pratique courante.

Alors, nous avons été par le passé et seront toujours confrontés à ces épidémies, ses maladies infectieuses et mortelles.

De plus, de nos jours, nous voyageons plus facilement et dans des volumes plus importants que jamais auparavant. Alors qu’il a fallu 10 ans à la peste, pour se répandre à travers l’Europe au 14e siècle, un voyageur peut désormais apporter une souche mortelle de la grippe aviaire de la Chine à l’Europe en seulement 24 h.

Nos chercheurs veillent mais nous, ne nous endormons pas.

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