MARGUERITE III DE FLANDRE
Marguerite de Male dite Marguerite de Dampierre, née le et morte le , est une comtesse de Flandre, d’Artois et de Bourgogne.
Elle est deux fois duchesse de Bourgogne, et héritière présumée de Flandre, Nevers, Rethel, Brabant, Limbourg, Artois et Bourgogne. Elle est l’ancêtre de la 2e lignée de ducs de Bourgogne, par son deuxième mariage.
Née le , Marguerite est la fille et héritière de Louis de Male (1330–1384), comte de Flandre (Louis II), comte de Nevers et comte de Rethel (Louis III) (1346–1383), comte de Bourgogne et d’Artois (Louis Ier, 1382–1383) et de Marguerite de Brabant (1323–1380)1, fille cadette du duc Jean III de Brabant.
Elle est également la petite-fille de Marguerite, comtesse de Bourgogne et d’Artois, fille cadette du roi de France Philippe V le Long et de Jeanne, comtesse de Bourgogne et d’Artois.
En 1357, à l’âge de sept ans, elle épouse en premières noces Philippe de Rouvres (1346–1361), son cousin au deuxième degré. Veuve en 1361, à l’âge de onze ans, Marguerite devient duchesse douairière de Bourgogne (1361– 1369).
Après le décès de son premier mari, son père veut la marier avec Edmond de Langley, comte de Cambridge, futur duc d’ York. Devant cette possibilité de voir les fiefs de Marguerite de Flandre passer sous le contrôle d’un fils du roi d’Angleterre, Charles V propose de la marier à son frère Philippe le Hardi, duc de Bourgogne depuis 1364. Louis de Male a résisté longtemps avant d’accepter sous la condition de lui restituer les châtellenies de Lille, Douai et Orchies saisies par Philippe le Bel et le paiement de 200 000 francs or. Cent mille francs devaient être payés avant le mariage et la somme restante, deux ans plus tard.
En , à 19 ans, elle épouse en secondes noces le duc Philippe II de Bourgogne, dit le Hardi, quatrième fils du roi de France Jean le Bon et de Bonne de Luxembourg.
À la mort de son père, Louis de Male, en , Marguerite et son époux Philippe II héritent des comtés de Bourgogne (Franche-Comté), Artois, Flandre, Rethel et Nevers.
Morte le à Arras, elle est inhumée en la collégiale Saint-Pierre de Lille, laquelle est détruite au cours de la Révolution.
Après sa mort et celle de sa tante Jeanne de Brabant en 1406, c’est son fils cadet Antoine qui hérite des duchés de Brabant et de Limbourg ; tandis que son ainé Jean Ier de Bourgogne, dit Jean sans Peur, duc de Bourgogne en 1404 à la mort de son père, héritera des comtés de Flandre, d’Artois, de Bourgogne et de Charolais.