CRECY, le contexte

CRECY, le contexte

Image: Édouard III débarque à St Vaast-La-Hougue. Il embrasse sa terre: la Normandie.

Après L’ÉCLUSE, le désastre en mer,

CRECY, le désastre sur terre.

Origine de la bataille de Crécy

Les anglais avec Édouard III sont maîtres des mers depuis le Trafalgar moyenâgeux de l’Écluse en juin 1340.

En septembre 1340, malgré sa supériorité, il ne réussit pas à envahir le royaume de France. Édouard III est frustré. Philippe VI ayant refusé le combat à Tournai la trêve d’Espléchin est proclamée. Elle dura 9 mois. Cette campagne a coûté très chère aux anglais et sans résultat. Le roi d’Angleterre est humilié. Faute de moyen financier, il doit rentrer à Londres. Il est furieux. Il rêvait de conquêtes glorieuses et est à genoux devant ses banquiers.

Cette même année, l’Écosse est en proie à des raids du roi David II, allié du roi de France, qui repousse les armées anglaises aux frontières de son territoire.

La situation du duc de Lancastre, gouverneur de la Guyenne, l’inquiète. Il repousse sans cesse les assauts des français. Il ne sait pas combien de temps il pourra tenir.

En octobre 1340, furieux, il écrivait à son gouvernement en Angleterre :

«  – Si nous avions reçu ne serait-ce qu’un petit renfort au bon moment,

nous aurions mené à bien notre grande entreprise et

atteint une renommée au-dessus de tous les autres princes »

En 1341, éclate la guerre de succession en Bretagne, un autre front est ouvert. Édouard III débarque de nouveau en France à Brest. Il vient en aide Jean III de Montfort, son allié. Aux environs de Ploërmel, les troupes anglo-bretonnes et françaises de Philippe VI font face. Elles sont prêtes à s’affronter. Nouvelle déconvenue, Édouard III et Philippe VI n’osent pas engager le combat. La paix de Malestroit est signée.

Et pourtant, Édouard III jouit d’une forte popularité de roi guerrier. La noblesse anglaise lui voue une confiance sans faille.

En France, rien ne va plus.

Depuis la bataille de l’Écluse, la réputation de Philippe VI ne cesse de baisser – échec naval, refus de combattre à Tournai et maintenant en Bretagne.

La Flandre échappe toujours au royaume de France malgré sa vassalité. Le comte de Nevers n’a pas repris sa place.

La moitié de la Bretagne est aux mains des anglais.

En aquitaine, il est obligé d’annuler sa reconquête malgré la levée d’une grosse armée.

La crise de confiance de la noblesse française envers Philippe VI accentue un début d’éclatement de la royauté. Certains passent à l’ennemi tel Olivier de Clisson, à la tête d’une grande famille bretonne, s’allie avec Édouard III. Le roi de France est furieux. Il le fait arrêter et ordonne son exécution.

Il est décapité sur la place des Halles à Paris, sa tête est envoyée à Nantes chez les anglo-bretons, son épouse est bannie et ses domaines confisqués. Philippe VI dit :

«  Cela servira d’exemple pour ceux qui seraient tentés de passer à l’ennemi »

Mais la crise de confiance est bien là. La noblesse lui reproche le refus d’affronter les anglais. Ils sont, aussi, privés de gloire, de profits des pillages et des rançons qui combleraient leurs caisses vides.

Édouard III n’a pas dit son dernier mot. Il veut envahir la France car il est frustré de ses précédents échecs.

En 1345, il décide d’intervenir en Aquitaine et en Flandre.

En Flandre, Van Artevelde, qui a pris possession du comté, est de moins en moins apprécié par les flamands. Beaucoup sont repassés du côté français. Il est même massacré par les siens le 17 juillet 1345. L’expédition en Flandre est annulée.

En août 1345, le comte Derby débarque en Aquitaine à la tête d’un fort contingent de soldats. Édouard III est aux anges. Le comte reprend aux français Bergerac et Périgueux. Il fait prisonnier des personnages de haute noblesse française tels un comte, 3 barons, 12 bannerets, le neveu du pape, les sénéchaux de Toulouse et de Clermont. Les rançons coulent à flot. Fort de ces exploits, le duc de Lancastre, gouverneur de l’Aquitaine, reprend La Réole, Langon et Sainte-Bazeille. Le forteresse de l’Aiguillon aux mains des 1 000 anglais résiste aux 15 000 français commandés par Jean, futur roi de France mais piètre chef de guerre. Encore un échec français.

Édouard III, à part les réussites en Aquitaine, est frustré. Il décide de frapper un grand coup. Il envisage de traverser la Manche. L’hiver 1345 servira à faire d’énormes préparatifs pour envahir la France par la Normandie. Après avoir repoussé le départ en mars, en mai puis en juin, finalement la flotte apparaît devant St Vaast La Hougue le 12 juillet 1346.

La bataille de Crécy se profile……………..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *