La bataille du pont de Juigné-sur-Sarthe, décembre 1361

La bataille du pont de Juigné-sur-Sarthe, décembre 1361

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Le contexte

Bertrand du Guesclin reçut du roi de France, Jean II, l’ordre de faire cesser les ravages des Anglo-Gascons et des mercenaires en Basse-Normandie. Après une réussite sans pareil et rapide avec plusieurs saisies de places fortes, pour un homme peu connu du roi, il décida de rentrer avec sa compagnie à Pontorson afin de licencier sa petite armée. En compagnie de Guillaume Ier de Craon, ils traversent la Sarthe à Juigné, mais sont pris à partie par un redoutable capitaine mercenaire anglais, Hugues Calveley1.

La localisation

Les forces en présence

Amies : Bertrand du Guesclin et 1 400 hommes

Ennemies : inconnues

Les pertes

Amies : 300 morts

ennemies : inconnues

La bataille

Hugues Calveley est embusqué sur la rive opposée à Bertrand du Guesclin pour lui barrer la route de retour vers Pontorson. Surpris, du Guesclin engage avec rage le combat contre les mercenaires anglais. Tout d’abord, il a le dessus sur son ennemi, mais il se laisse contourner par Hugues Calveley qui arrive derrière lui. La troupe prend peur. Guillaume Ier de Craon, qui combat courageusement, s’aperçoit que la bataille est perdue. D’ailleurs, lui-même commence à lâcher pied. Avec quatre-vingts de ses hommes, il s’enfuit. Du Guesclin est, maintenant, seul à batailler. Privé d’une partie notable de son armée, il redouble de force et de hargne pour saisir la victoire. Trois cents des siens sont tués ou faits prisonniers. Il est bientôt cerné de toutes parts par Calveley, enragé, qui lui dit.

Rendez-vous ! Rendez-vous ! Vous êtes cerné.

Du Guesclin voit que toute résistance est inutile et tend son épée à Calveley. Il est prisonnier et mis à rançon pour trente mille écus d’or, d’après les historiens. Il livre en otage un de ses cousins, Guillaume, et va à Paris demander au roi de France de l’aider à payer sa rançon. Le roi lui donne six mille royaux d’or, le comte d’Alençon participe aussi, et, pour le reste, il rejoint le duc d’Orléans2, otage des Anglais après la défaite de Poitiers, pour lui demander les revenus de la châtellenie de Pontorson qui appartient du chef de sa femme3.

Les conséquences

Le paiement de la rançon honoré, Bertrand du Guesclin retourna voir le roi de France qui le renvoya à Pontorson et n’eut plus besoin de son ardeur guerrière, car une paix relative fut décidée entre les deux rois.

1 (mort en 1394) À la tête des archers anglais, il se distingua à la bataille de Poitiers le 19 septembre 1356. Lors de la guerre de succession du duché de Bretagne, il combattit Charles de Blois dans les rangs de l’armée de Jean de Montfort et se distingua lors du combat des Trente le 26 mars 1351 entre Bretons et Anglais près de Ploërmel, il fut l’un des combattants représentant l’Angleterre. On le retrouve en Castille à la bataille de Najéra où il affronte Bertrand du Guesclin.

2(1336-1375) Philippe de France, duc d’Orléans, plus connu sous le nom de Philippe d’Orléans d’après son apanage est un fils puîné de Philippe VI de Valois, roi de France et de sa femme Jeanne de Bourgogne.

3(1328-1393) Blanche de France est l’une des Filles du roi Charles IV le Bel et de sa troisième épouse Jeanne d’Évreux. Née posthume, elle est la dernière représentante des Capétiens directs.

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